''Le bonheur ne vient pas à ceux qui l'attendent assis. Vous devez tâcher dans la vie d'être heureux et de rendre les autres heureux. Et sachez que la meilleur manière d'atteindre le bonheur est de le répandre autour de vous.''

Robert BADEN-POWELL, fondateur du scoutisme en 1907



vendredi 21 août 2015

¡Feliz aniversario Achalay!



Mercredi et jeudi, nous avons fêté les 34 ans du foyer, dans une ambiance très festive, avec les jeunes et moins jeunes de toutes les communautés rassemblées : les enfants du foyer, les adultes handicapés de Cineguilla, les professeurs du programme d’aide scolaire, les étudiants de Huacho…

 Les festivités ont commencé hier par un concours de dessins et de mots croisés sur Achalay. Chacun y a  mis tout son cœur pour dessiner ce qui lui plait le plus au foyer.

Ensuite, petite projection photo de ce qui s’est passé au foyer les dernières années : l’occasion de revoir ceux qui ont quitté le foyer, de voir grandir les plus jeunes, et de constater que bien des choses ont changé !

La soirée s’est terminée par une série de jeux autour d’un feu de camp, on se serait crus en camp scout !


Aujourd’hui, la journée a commencé par une action de grâce, que nous étions en charge de préparer avec Pety, la directrice du foyer. Elle devait commencer à 8h30. A 8h00, on commençait le petit déjeuner après que Pety nous ait présenté les derniers changements. A 9h00, on attendait le bois pour faire le feu, symbole du temps fort préparé. A 10h00, arrive la table, mais toujours pas le bois. A 10h30, nous apprenons que nous devons mimer l’Evangile… A 10h45, le feu et prêt, les participants aussi, et on commence enfin ! Tout ça pour dire qu’au Pérou, le quart d’heure stéphanois fait bien rigoler ! Ce détail mis à part, ce fut un beau temps de partage autour d’un feu, symbole de ce qui grandit, et de la force qui pousse chacun des membres d’Achalay à  aller de l’avant.  Une réussite !

S’en suivirent des Olympiades mémorables, avec des jeux tous plus sympas les uns que les autres et des participants sur motivés ! Les grands gagnants furent récompensés, en même temps que les gagnants des concours de la veille, à l’issu du repas que nous avons partagé tous ensemble. On aurait un peu dit un repas de famille, mais il est vrai qu’Achalay est une grande famille !

On assista aussi a quelques témoignages très touchants d’ancien d’Achalay ou d’étudiants, qui disaient combien le foyer avait compté et aidé dans leur vie. Ce qui ne nous a rendus que plus heureux de souffler les 34 bougies du gâteau tous  ensemble !

Dans l’après-midi, matchs de volley et de football se sont enchainés, tandis que d’autres terminaient la vaisselle… et le pisco sour, délicieux cocktail local, car c’est bien connu, ceux qui travaillent en cuisine ont le droit de gouter et de finir les plats !

Pas de photos pour aujourd’hui, nous nous en excusons, mais nous n’avons pas le temps ! Demain déjà, nous quittons le foyer, avec ces derniers souvenirs de fête dans la tête. Ca fait très très bizarre, le temps est passé trop vite, et nous voilà déjà face au départ !




mercredi 19 août 2015

Une valise qui voyage II !

Hier soir, nous avons commencé à fêter l’anniversaire d’Achalay par un repas avec tous les enfants ainsi que les éducateurs : soupe de tripes, super ! Mais vu que c’était un peu une soirée pour nous, nous avions préparé un dessert français : un crumble ! Gros succès, il va falloir laisser la recette ! Ce dessert a en plus l’avantage ne pouvoir être fait avec les ingrédients locaux. Enfin... faute d'avoir prévenu assez tot, on est allé chercher les pommes dans un village á 15km. L'expédition de la journée ! 

Grosse ambiance á table !

On se régale !




Ensuite s’en est suivit un moment plus conviviale durant lequel Ingrid a parlé de nous, de notre projet, c’était très touchant. Puis nous avons-nous aussi préparé un petit mot pour remercier l’équipe d’Achalay et l’accueil qu’ils nous ont fait. Vive les discours en espagnol !!!

Nous avons reçu en souvenir le livre qu’un photographe a fait sur Achalay il y a deux ans. Un livre magnifique, qui décrit bien les valeurs de l’association, et présente les habitants du foyer. Nous le garderons précieusement !

On a enchainé ensuite par la valise voyageuse qu’avait préparé les jeunes d’Andrézieux et avons offert les cadeaux aux enfants. Vous vous souvenez, on avait demandé á nos jeunes de faire des cadeaux de leurs mains, pour les donner au foyer ? Ils étaient tous ravis d’en avoir ! Un bel échange, entre des jeunes qui vivent á 10 000 km les uns des autres, mais surtout de façon très différente !
Tout est pret pour la distribution...

Chacun tire un numéro, recoit le cadeau corespondant, ainsi qu'une petite carte que nous lui avons écrite
Merci á tous les enfants qui ont participé, de chaque coté de l'Atlantique !

lundi 17 août 2015

Petit week-end au foyer !

Le week-end, à San Andres, c’est ambiance tranquille et familiale. On sort un peu du foyer, on joue…

Avec les plus petits, nous partons en promenade à La Merced, le village juste à côté. 2km maximum, mais ils ne sont pas très coopératifs pour les faire ! Pauline, de son côté, a préféré suivre les grands, et s’est retrouvée face à un splendide paysage, au bord du canal. C’était un meilleur plan, on retiendra ! Au retour, la voiture semble donc indispensable, entassés à 6 par banquette ! Heureusement que les petits sont… petits !

Promenade sur la Panamericane, l'autoroute du pays ! 

Le soir, nous nous séparons pour partager le repas du soir et le coucher dans les différents groupes. Film ou dessin animé, livre de conte ou chanson, chaque classe d’âge a son rituel avant d’aller dormir, et les chansons scoutes que nous leur chantons semblent bien appréciées !

Apres cette journée bien occupée, nous nous cuisinons des bananes frites ! Muy rico, comme on dit ici !

Dimanche matin, activité manuelle ! On commence les décos pour la fête de jeudi, les plus petits fabriquent des maracas…

Dans l’après-midi, nous partons pour Sayan, la ville la plus proche. Première escale sur la place du village, pour une partie de Bazar Bizarre endiablée. Un peu plus tard, quatre jeunes hommes viennent engager la conversation, très curieux de connaitre nos origines et ce que nous faisons ici. On retiendra ce dialogue mémorable, traduit en exclusivité pour vous :
-        -  Quel drapeau est le plus beau ? Pérou ou France ?
-        -  De toute façon, tu es plus belle que n’importe quel drapeau !
Ok… !


Puis, halte au square de la ville, ou commence un intense cours de tricot, prodigué par Bénédicte. Sonia, l’éducatrice des petits, est super motivée, bientôt imitée par Vivian et Luz ! La demande du tricot venait d’Ingrid : avant, au foyer, les enfants apprenaient davantage à faire des travaux manuels en vue d’un futur métier, mais cette habitude s’est perdue car devenait de plus en plus difficile à mettre en place. Pendant ce temps, les autres se défoulent sur les balançoires et les tourniquets !

Le soir, c’est la fête à Achalay ! Kevin Marin fête son 11e anniversaire. Pour l’occasion, on mange tous ensemble dans la salle à manger extérieure et Nadège, volontaire suisse, a cuisiné un fondant au chocolat. Dans un pays où est ancré culturellement et sanitairement le super-cuit, ça a un peu surpris tout le monde et créé quelques inquiétudes ! L’interculturel n’est pas toujours là où on l’attend !

Ce matin, fin des vacances ! Retour à l’école, en uniforme, dans le tracteur-bus qui emmène tout le monde. 
Un tracteur avec une remorque = un bus scolaire !

Ils sont beaux en uniforme ! 




¡ Trabajo de mantenimiento !

Le foyer d’Achalay est un ensemble de bâtiments datant de plus de 30 ans. Ces derniers ont donc besoin d’être repeints et rénovés, et Alex est seul face à cet amoncellement de travail !



Nous partons donc à l’assaut de la salle d’étude. C’est une grande salle avec un toit ouvert, comme la plupart des bâtiments péruviens, car, nous le rappelons, il ne pleut jamais vraiment ! Par contre, les murs ont été bien abimés par l’humidité à cause du canal qui passe juste à côté. Les travaux commencent par un nettoyage général des murs, avant de les enduire d’anti-humidité et de les repeindre. La tâche est rendue plus ardue par une montagne de matelas et de meubles, donation arrivée récemment et qui est provisoirement stockée dans la salle. 
Avant... 

Et après ! 

Travail à la péruvienne : rythme tranquille, et on se débrouille comme on peut ! Les pinceaux sont lavés directement dans la rivière, et on fait des acrobaties pour pallier au manque d’escabeau. Pour l’extérieur, seule est repeinte la façade qui se voit. Comme sur toutes les maisons du pays, les façades moins visibles sont laissées à nu, c’est plus économique ! Nous passons ensuite à un ponçage général de toutes les portes ou presque de la section des Medianos, qui en sont ravis !




Parfois, les enfants échappent à la surveillance de leurs éducateurs, et viennent jouer a cache-cache sur les matelas, ou, quand ils ont décidés d’être sympas, viennent nous ‘’aider’’ à repeindre un mur ou à poncer une porte, très fiers de leur travail et de faire comme les grands !
Au boulot Leo ! 



Une des activités principales au foyer, c’est de chercher des clés ou enlever les carreaux des portes pour les ouvrir. Toutes les portes sont fermées pour que les enfants n’y entrent pas sans permission, mais tout le monde se fait avoir à un moment ou à un autre. C’est ainsi que nous sommes devenus pros de l’entrée par effraction dans notre salle d’étude, pour pouvoir y travailler ! 




mercredi 12 août 2015

Huacho nous voilà!

Le 10 Aout à 15h nous prenons un taxi direction Huacho où se trouve le foyer des étudiants. Apres 40 minutes de trajet aux paysages époustouflants nous sommes arrivés.

L'ambiance dans la voiture !

Via Panamericana, la meilleure du pays !

A Huacho, Ingrid et  8 étudiants survoltés nous accueillent. A peine le temps de poser nos sacs et nous partons en ballade (il faut profiter du soleil car il se couche tôt). Nous nous dirigeons donc vers l’océan accompagnés de notre escorte. Après un long moment de contemplation d’un océan pas si pacifique, et de trempette, nous nous dirigeons vers les terrains de foot. C’est alors que ce sont engagés les trois matches les plus épiques de l’histoire du football. Notre équipe, composée de nous-même et des étudiants, s’est trouvée face à des Péruviens qui ont bien voulu faire une partie. Mais malgré tout notre acharnement nous n’avons gagné qu’un match.  


Nous sommes ensuite rentrés pour préparer le repas. Nous avons découvert que quand les péruviens veulent manger vite ils préparent : des pâtes bolognaises ! S’en est suivi un super repas avec de l’Inca Kola ®, une table trop petite, des péruviens, des français, des spaghettis ou tallarìn (suivant la langue) en bref un grand moment de partage.

¡Buen provecho!


Le lendemain, après un petit déjeuner tout aussi sympathique que le repas, nous partons en direction de Caral. Au bout d’une heure de trajet à 15 entassés dans un minibus nous arrivons sur le site. 

Caral est la plus ancienne cite d’Amérique découverte à ce jour, elle date de – 3000 a -1800. On peut y voir des vestiges de pyramides et de temple. Elle est construite dans le désert mais non loin d’un fleuve qui permettait de cultiver. On ne sait pas encore pourquoi elle a été désertée, aucune sépulture n’a encore été retrouvée, hormis un squelette dans le temple. 


Vu de haut, ca donne ca !

L'equipe de vainqueur !
Pause jeu sur une dune...

Le fleuve ! Enfn de l'eau !

Apres une heure et demie de visite passionnante nous retournons à Huacho. Ingrid nous invite alors dans un Chifa (restaurant de nourriture sino-péruvienne) ou nous mangeons la plus grosse assiette de riz qu’il existe au monde (une certaine source précise qu’à Madagascar c’est pire). 


Ce repas fut la clôture de nos 24h à Huacho puisque nous nous en sommes ensuite retournés au foyer de San Andres pour retrouver les enfants et les travaux manuels. A notre arrivèe, les enfants se sont jetès dans nos bras, très heureux de notre retour ! 



Déjà une semaine au foyer San Andres !

Enfin, un article sur le foyer où nous avons passé la première semaine de notre partenariat avec la fondation Achalay. Mais laissez-moi tout d’abord vous planter le décor. Imaginez-vous une route, ou plutôt une piste, qui, sur plusieurs kilomètres, traverse le désert préandin. Des montagnes de cailloux, pas une goutte d’eau, ni un brin d’herbe. Et là, au milieu de nulle part, un portail. Derrière le portail, des arbres, un canal, des cultures, de l’herbe ; et le foyer San Andres avec ses petites maisons blanches, ses fresques colorées, son four à bois, et surtout ses enfants !  

Paysages lunaires et desertiques... 

Achalay ! et son four a bois


Nous ne vous cacherons pas que nous avons étés un peu surpris par ces derniers. Ils rentraient d’une semaine de vacances, pour la plupart dans leur famille, et étaient émotionnellement ébranlés. Entre les cris, les insultes et les coups, l’arrivée au milieu d’eux n’a pas été facile !


Les jeunes sont répartis en 3 groupes, avec chacun sa petite maison, et un éducateur qui les supervise. Les Pequeños ont entre 5 et 10 ans, les Medianos entre 10 et 13 et les Grandes entre 13 et 16. Aujourd’hui, le foyer San Andres accueille une trentaine d’enfants. Il y a quelques années, ils étaient 20 de plus, mais l’association accueille maintenant les enfants qui, pour des raisons comportementales ou de handicap, sont refusés partout ailleurs. Elle a donc du réduire les effectifs, pour pouvoir mieux s‘occuper des enfants présents.
Atelier poterie, pour apprendre et developper le cotè artistique... 


Ces enfants ont des raisons d`être difficiles : certains ont vu leurs parents mourir sous leur yeux, ont dû travailler dans la rue dès tout petits, ou encore ont grandi avec des parents avec une maladie psychatrique. Il en résulte des enfants parfois violents, voleurs, dissipés, mais qui ont surtout un énorme besoin d’affection ! Affection qui ne manque pas au foyer, qu’elle vienne de la part des éducateurs, des cuisinières, des plus grands, ou de nous ! Nous avons déjà beaucoup joué avec eux, et ils semblent beaucoup nous apprécier !

La semaine, nous travaillons principalement à la rénovation de la salle d’étude. Nous avons à ce jour repeint intérieur et extérieur, bravant le mur qui s’effondrait et mettant jusqu’à notre vie en péril pour atteindre le haut des murs ! Quel dévouement !
Entrèe par effraction, pour travailler mème quand le responsable n'est pas là !

Le WE, les éducateurs sont moins nombreux, nous avons donc organisé des jeux avec les enfants, et passé plus de temps avec eux. Les repas notamment, au cours desquels nous sommes répartis dans chaque groupe, et avons le rôle d’éducateur jusqu’au coucher des enfants. Les petits ont beaucoup apprécié les chants scouts avant d’aller dormir ! Nous leurs avons aussi appris à jouer a des jeux de société. Ils sont maintenant pros du Dooble et du Bazar Bizarre, qui ont étés offerts au foyer par notre biais par OikaOika.

Nous avons aussi êtes étonnés par certaines de leurs questions : ‘’Il y a des enfants dans votre pays ? Il y a des enfants qui parlent comme vous ?’’ ; ‘’Toi, tu parles comme nous, mais les autres… ils parlent un truc !’’ ; ‘’Vous êtes venus en train ?’’. Pour des jeunes qui ont du mal à écouter à l’école, notre présence est une ouverture sur le monde qui leur est profitable.


S’installe donc notre quotidien au foyer, dans la brume et le frais de l’hiver péruvien. Entre travaux et jeux, nous journées sont bien occupées, mais fort heureusement, les délicieux repas, que nous aidons aussi à préparer, sont là pour nous redonner des forces ! Ah, la nourriture péruvienne ! On ne lui reproche que son manque de desserts (on me souffle à l’oreille qu’il y a aussi beaucoup de riz !).