''Le bonheur ne vient pas à ceux qui l'attendent assis. Vous devez tâcher dans la vie d'être heureux et de rendre les autres heureux. Et sachez que la meilleur manière d'atteindre le bonheur est de le répandre autour de vous.''

Robert BADEN-POWELL, fondateur du scoutisme en 1907



mercredi 12 août 2015

Déjà une semaine au foyer San Andres !

Enfin, un article sur le foyer où nous avons passé la première semaine de notre partenariat avec la fondation Achalay. Mais laissez-moi tout d’abord vous planter le décor. Imaginez-vous une route, ou plutôt une piste, qui, sur plusieurs kilomètres, traverse le désert préandin. Des montagnes de cailloux, pas une goutte d’eau, ni un brin d’herbe. Et là, au milieu de nulle part, un portail. Derrière le portail, des arbres, un canal, des cultures, de l’herbe ; et le foyer San Andres avec ses petites maisons blanches, ses fresques colorées, son four à bois, et surtout ses enfants !  

Paysages lunaires et desertiques... 

Achalay ! et son four a bois


Nous ne vous cacherons pas que nous avons étés un peu surpris par ces derniers. Ils rentraient d’une semaine de vacances, pour la plupart dans leur famille, et étaient émotionnellement ébranlés. Entre les cris, les insultes et les coups, l’arrivée au milieu d’eux n’a pas été facile !


Les jeunes sont répartis en 3 groupes, avec chacun sa petite maison, et un éducateur qui les supervise. Les Pequeños ont entre 5 et 10 ans, les Medianos entre 10 et 13 et les Grandes entre 13 et 16. Aujourd’hui, le foyer San Andres accueille une trentaine d’enfants. Il y a quelques années, ils étaient 20 de plus, mais l’association accueille maintenant les enfants qui, pour des raisons comportementales ou de handicap, sont refusés partout ailleurs. Elle a donc du réduire les effectifs, pour pouvoir mieux s‘occuper des enfants présents.
Atelier poterie, pour apprendre et developper le cotè artistique... 


Ces enfants ont des raisons d`être difficiles : certains ont vu leurs parents mourir sous leur yeux, ont dû travailler dans la rue dès tout petits, ou encore ont grandi avec des parents avec une maladie psychatrique. Il en résulte des enfants parfois violents, voleurs, dissipés, mais qui ont surtout un énorme besoin d’affection ! Affection qui ne manque pas au foyer, qu’elle vienne de la part des éducateurs, des cuisinières, des plus grands, ou de nous ! Nous avons déjà beaucoup joué avec eux, et ils semblent beaucoup nous apprécier !

La semaine, nous travaillons principalement à la rénovation de la salle d’étude. Nous avons à ce jour repeint intérieur et extérieur, bravant le mur qui s’effondrait et mettant jusqu’à notre vie en péril pour atteindre le haut des murs ! Quel dévouement !
Entrèe par effraction, pour travailler mème quand le responsable n'est pas là !

Le WE, les éducateurs sont moins nombreux, nous avons donc organisé des jeux avec les enfants, et passé plus de temps avec eux. Les repas notamment, au cours desquels nous sommes répartis dans chaque groupe, et avons le rôle d’éducateur jusqu’au coucher des enfants. Les petits ont beaucoup apprécié les chants scouts avant d’aller dormir ! Nous leurs avons aussi appris à jouer a des jeux de société. Ils sont maintenant pros du Dooble et du Bazar Bizarre, qui ont étés offerts au foyer par notre biais par OikaOika.

Nous avons aussi êtes étonnés par certaines de leurs questions : ‘’Il y a des enfants dans votre pays ? Il y a des enfants qui parlent comme vous ?’’ ; ‘’Toi, tu parles comme nous, mais les autres… ils parlent un truc !’’ ; ‘’Vous êtes venus en train ?’’. Pour des jeunes qui ont du mal à écouter à l’école, notre présence est une ouverture sur le monde qui leur est profitable.


S’installe donc notre quotidien au foyer, dans la brume et le frais de l’hiver péruvien. Entre travaux et jeux, nous journées sont bien occupées, mais fort heureusement, les délicieux repas, que nous aidons aussi à préparer, sont là pour nous redonner des forces ! Ah, la nourriture péruvienne ! On ne lui reproche que son manque de desserts (on me souffle à l’oreille qu’il y a aussi beaucoup de riz !). 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire