Enfin, un article
sur le foyer où nous avons passé la première semaine de notre partenariat avec
la fondation Achalay. Mais laissez-moi tout d’abord vous planter le décor. Imaginez-vous
une route, ou plutôt une piste, qui, sur plusieurs kilomètres, traverse le désert
préandin. Des montagnes de cailloux, pas une goutte d’eau, ni un brin d’herbe. Et
là, au milieu de nulle part, un portail. Derrière le portail, des arbres, un
canal, des cultures, de l’herbe ; et le foyer San Andres avec ses petites
maisons blanches, ses fresques colorées, son four à bois, et surtout ses
enfants !
| Paysages lunaires et desertiques... |
| Achalay ! et son four a bois |
Nous ne vous
cacherons pas que nous avons étés un peu surpris par ces derniers. Ils rentraient
d’une semaine de vacances, pour la plupart dans leur famille, et étaient émotionnellement
ébranlés. Entre les cris, les insultes et les coups, l’arrivée au milieu d’eux
n’a pas été facile !
Les jeunes sont répartis
en 3 groupes, avec chacun sa petite maison, et un éducateur qui les supervise. Les
Pequeños ont entre 5 et 10 ans, les Medianos entre 10 et 13 et les Grandes
entre 13 et 16. Aujourd’hui, le foyer San Andres accueille une trentaine d’enfants.
Il y a quelques années, ils étaient 20 de plus, mais l’association accueille
maintenant les enfants qui, pour des raisons comportementales ou de handicap,
sont refusés partout ailleurs. Elle a donc du réduire les effectifs, pour
pouvoir mieux s‘occuper des enfants présents.
| Atelier poterie, pour apprendre et developper le cotè artistique... |
Ces enfants ont
des raisons d`être difficiles : certains ont vu leurs parents mourir sous
leur yeux, ont dû travailler dans la rue dès tout petits, ou encore ont grandi
avec des parents avec une maladie psychatrique. Il en résulte des enfants parfois violents,
voleurs, dissipés, mais qui ont surtout un énorme besoin d’affection ! Affection
qui ne manque pas au foyer, qu’elle vienne de la part des éducateurs, des cuisinières,
des plus grands, ou de nous ! Nous avons déjà beaucoup joué avec eux, et
ils semblent beaucoup nous apprécier !
La semaine, nous
travaillons principalement à la rénovation de la salle d’étude. Nous avons à ce
jour repeint intérieur et extérieur, bravant le mur qui s’effondrait et mettant
jusqu’à notre vie en péril pour atteindre le haut des murs ! Quel dévouement !
| Entrèe par effraction, pour travailler mème quand le responsable n'est pas là ! |
Le WE, les éducateurs
sont moins nombreux, nous avons donc organisé des jeux avec les enfants, et passé
plus de temps avec eux. Les repas notamment, au cours desquels nous sommes répartis
dans chaque groupe, et avons le rôle d’éducateur jusqu’au coucher des enfants.
Les petits ont beaucoup apprécié les chants scouts avant d’aller dormir ! Nous
leurs avons aussi appris à jouer a des jeux de société. Ils sont maintenant
pros du Dooble et du Bazar Bizarre, qui ont étés offerts au foyer par notre
biais par OikaOika.
Nous avons aussi êtes
étonnés par certaines de leurs questions : ‘’Il y a des enfants dans votre
pays ? Il y a des enfants qui parlent comme vous ?’’ ; ‘’Toi, tu
parles comme nous, mais les autres… ils parlent un truc !’’ ; ‘’Vous êtes
venus en train ?’’. Pour des jeunes qui ont du mal à écouter à l’école,
notre présence est une ouverture sur le monde qui leur est profitable.
S’installe donc
notre quotidien au foyer, dans la brume et le frais de l’hiver péruvien. Entre
travaux et jeux, nous journées sont bien occupées, mais fort heureusement, les délicieux
repas, que nous aidons aussi à préparer, sont là pour nous redonner des forces !
Ah, la nourriture péruvienne ! On ne lui reproche que son manque de
desserts (on me souffle à l’oreille qu’il y a aussi beaucoup de riz !).
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